Nous demandons l’abandon des poursuites contre Info’Com-CGT et le rétablissement des libertés syndicales et démocratiques
Info’Com-CGT et deux de ses adhérents sont poursuivis et convoqués au tribunal, le 12 janvier 2024 à Paris, pour avoir réalisé une affiche brocardant le président de la République, puis circulé en camion arborant des slogans contre la réforme des retraites aux abords de l’Élysée. Depuis le début 2023, de multiples décisions politiques ou administratives sont venues s’en prendre aux libertés syndicales et démocratiques en France.
Qu’il s’agisse de tentatives d’interdire des mobilisations, d’arrestations arbitraires, de chasse aux objets symboliques comme les casseroles, de charges policières touchant indistinctement auteurs présumés de dégradations et manifestants non violents, ou de la criminalisation de l’activité syndicale par des consignes aux procureurs, tout est mis en œuvre pour que les citoyens, méfiants devant les conséquences d’une participation au mouvement social, renoncent à manifester.
Ces pratiques, qui s’en prennent aux fondements de notre démocratie sociale, ont été dénoncées, tant par la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), que par le Conseil des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations unies.
Nous appelons le président de la République et le gouvernement à mettre fin sans délai à ces mesures répressives, à abandonner l’ensemble des poursuites relatives à des faits commis dans le cadre de l’activité syndicale et à rétablir l’intégralité des libertés démocratiques en France.